Intégrité

La clé génétique 18 passe du jugement, à l'intégrité, puis à la perfection.

Archétype: le Perceiver.

Cet archétype observe et remarque tout ce qui n'est pas parfait, tout ce qui peut être amélioré. Il porte une vision de la perfection. Il sait reconnaître ce qui n'est pas sain, ce qui est corrompu. Le nom du I-Ching qui lui correspond est d'ailleurs "working on corrupted water", ce qui signifie ''travailler sur l'eau corrompue''. Il voit donc ce qui n'est pas parfait, et il travaille à restaurer la vitalité perdue.

L'ombre du jugement.

Juger est absolument naturel chez l'humain. On juge constamment, émotionnellement d'abord (j'aime ou je n'aime pas), et mentalement ensuite. Le problème avec le jugement, c'est quand on adopte une façon de voir rigide, qu'on se met à croire qu'on a raison. On catégorise les gens, on leur met des étiquettes bon/mauvais. Mais ce jugement cache aussi une vision de perfection. Et c'est en comparaison avec cette vision qu'on juge ce qu'on perçoit.

La puce représente l'état de jugement. Elle est petite, presqu'invisible à voir, mais elle pique et laisse une irritation persistante. Elle montre que chaque jugement qu'on fait porte atteinte à l'intégrité d'une personne, du monde, et de soi-même au final. Elle draine le sang de son hôte. Ça montre que chaque jugement porte atteinte à l'énergie vitale. Ça épuise et laisse une énergie hostile. Mais elle nous enseigne aussi comment passer du jugement à l'intégrité en faisant un bond de conscience. Il s'agit juste d'utiliser cette faculté de juger avec discernement. Au lieu de porter le regard sur tout ce qui ne va pas à l'extérieur de nous, on le tourne vers soi. Le monde est un miroir qui reflète nos forces et faiblesses. On a tendance à projeter sur les autres les parts de soi qu'on n'assume pas.

Alors on peut utiliser nos jugement pour se regarder avec plus d'authenticité. Par exemple, j'ai remarqué que j'ai tendance à juger fortement les gens qui selon moi, parlent à travers leur chapeau. Les enseignants qui affirment pouvoir guider les autres alors que je perçois chez eux l'ampleur de leur ''bugs'' me dérangent beaucoup. Je me pose alors la question: qu'est-ce qui me dérange chez eux que je refuse de voir en moi? Je crois que c'est mon propre désir d'être reconnue, mon désir d'enseigner et de guider auquel je refuse d'accéder. Eux, ils se permettent d'enseigner des choses qu'ils ne maîtrisent pas. Et moi, et bien j'attend toujours la perfection, alors je remet à plus tard ce que j'ai envie de faire maintenant (c'est d'ailleurs un pas que je fais en créant ce blog, pourquoi attendre d'être parfaite?). Et pour être honnête, j'ai remarqué que ces gens aident et inspirent les autres, même s'ils ne sont pas parfaits. Finalement, on attire les gens qui ont besoin d'entendre ce que nous avons à dire ou qui ont besoin d'être inspirés par notre énergie. Et on attire aussi les gens qui nous enseignent ce qu'on a besoin d'explorer davantage. Alors finalement tout est parfait quand on laisse tomber nos jugements.

Intégrité

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Ceci nous mène au don d'intégrité. Quand je pense à l'intégrité, je pense a quelqu'un qui tient ses standards moraux, peu importe la situation. Je pense à la qualité de celui qui agit de façon honnête, en respectant ses valeurs profondes. Pourtant, cette définition n'arrive qu'en 3e place dans le dictionnaire Larousse. Sa définition première est  ''État de quelque chose qui a toutes ses parties, qui n'a subi aucune diminution, aucun retranchement.'' et la deuxième est

 ''État de quelque chose qui a conservé sans altération ses qualités, son état originel.'' Je trouve vraiment éclairant de voir l'intégrité sous cet angle.

Quand on juge, on semble porter atteinte à l'intégrité d'une personne .Mais peut-on réellement lui enlever son état originel? Lorsqu'on juge, on se coupe surtout des parties de nous-mêmes. On projette à l'extérieur ce qu'on n'accepte pas de nous. On laisse donc des petits morceaux de soi ici et là. On s'affaiblit, et on fait mal au monde.

Être intègre, c'est se réapproprier ces parts de nous rejetées. C'est accueillir nos faiblesses. C'est faire de la place à notre ombre pour qu'elle puisse nous livrer ses plus beaux enseignements. C'est d'apprendre à percevoir avec le coeur. On peut alors quand même voir ce qui n'est pas parfait, mais au lieu de le rejeter et de se braquer dans une position rigide, on apprend à s'en servir de façon créative pour s'améliorer soi-même, pour se guérir davantage.

Être intègre, c'est d'être totalement soi-même, sans peur d'être vu dans sa véritable lumière.

Dans l'oeuvre, c'est le tigre qui symbolise ce don. Il incarne sa pleine présence (une personne intègre dégage une aura puissante). Il ne se cache pas derrière des masques. Son regard perçant symbolise la clarté intérieure et la capacité à voir la perfection au-delà des jugements. Le tigre suit son propre chemin, solitaire et indépendant. Il montre ainsi que l'intégrité demande du courage: celui de rester fidèle à ses valeurs, même si cela signifie marcher seul.

Et quand cette énergie est raffinée, elle mène au Siddhi de la Perfection. Quel beau mot! La perfection pour moi, c'est d'être imparfaitement parfait. Car la perfection absolue englobe tout. Le ''bon'' comme le ''mauvais''. Tous les chemins qu'on marche, toutes les histoires sont ultimement parfaites. Même ce qu'on juge souffrant ou mal mène au déploiement ultime de nos plus grandes forces. Et même si le monde a besoin d'être amélioré, ultimement, il est déjà parfait comme il est. C'est la vision  des êtres éveillés qui réalisent que rien n'est à faire, que tout est déjà fait, que tout est Parfait.

Et cette énergie de perfection, elle sert à maintenir de hauts standards. Elle m'aide à regarder les personnes dans ma vie avec ces yeux. De voir ce qui est parfait en eux, à voir leur plus haut potentiel, même s'il n'est pas encore activé dans leur vie. Et j'apprend aussi à porter ce même regard sur moi. À ressentir mon essence, au-delà de tous mes jugements, de toutes mes imperfections. Je sais au plus profond de moi que je suis amour, même si je travaille encore à me ''tasser', du chemin pour le laisser se manifester le plus naturellement possible.

Cette énergie est symbolisée par le huppe fasciée, cet oiseau absolument fascinant qui porte une crête sur sa tête en signe de connexion à l'Esprit. Dans le poème mystique de Farid al-Din Attar "La conférence des Oiseaux'', il guide les oiseaux dans leur quête de perfection spirituelle.

Il nous enseigne ainsi à développer la confiance en notre chemin unique, que tout ce qu'on vit contribue à nous guider vers la réalisation de notre propre perfection. C'est un chemin de guérison qui nous mène à recoller les morceaux, à solidifier nos fondations, à retrouver notre intégrité pour ainsi s'élever, la colonne bien droite, rempli de notre propre puissance intérieure.

Avec amour,