Clé 42 Attente-Détachement-Célébration
- Jessica-Sophie Lessard
- 21 avr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 avr.
La clé 42 représente le chemin qui mène des attentes qu'on se fait à la célébration, en passant par le détachement. Ici, c'est l'archétype du nomade qui représente cette clé. Il passe d'un lieu à l'autre, en savourant chaque moment du voyage plutôt que de fixer son attention uniquement sur la destination finale. Le nomade sait que chaque voyage a un point de départ et une fin. Et qu'après celui-ci viendra le prochain. Il sait que tout est cyclique, il est donc relié aux grands cycles de la vie et de la mort. Il ne tente pas de retenir à tout prix ce qui n'a plus lieu d'être. Il se laisse plutôt porter par la joie de la découverte en laissant toutes attentes de côtés. Son chemin est rempli de péripéties et de rebondissements et il sait en profiter.
L'ombre de cette clé est l'attente. C'est normal d'être porté par l'espérance que quelque chose arrivera, de souhaiter atteindre tel ou tel objectif. On a tous des rêves qu'on aimerait réaliser. Par contre, l'attente créer une tension intérieure, une sensation d'incomplétude. On vit dans l'espoir que quelque chose va venir ''compléter'' notre expérience. La déception est alors pratiquement garantie, car ça nous empêche de vivre pleinement l'instant, un peu comme si on était en attente perpétuelle que la vraie vie commence. C'est comme si on remettait notre bonheur à plus tard, quand on aura fait ceci ou cela, pris telle ou telle formation, réalisé cela...On l'a tous vécu d'une façon ou d'une autre. Il nous arrive tous de se faire des projections mentales, de souhaiter obtenir un résultat pour finalement se rendre compte que notre état reste le même. Alors quelle déception! Et les déceptions arrivent même parfois à faire vaciller notre flamme intérieure. Elles arrivent parfois à nous faire douter de nos choix, de la vie même. Peut-on réellement réaliser nos rêves les plus profonds? Dans la toile, c'est la moule qui représente l'ombre de cette clé.
La moule vit accrochée sur des rochers ou d'autres surfaces solides auxquelles elle peut se fixer. C'est comme si elle était le contraire de l'archétype du nomade. Pendant que lui voyage, change de lieux au gré de son histoire qui se dessine, elle, elle reste accrochée au même rocher. C'est comme si elle avait renoncé à ses rêves d'aventures. Pourquoi risquer d'être déçu?
Elle est complètement dépendante des marées, du courant et de la qualité de l'eau. Elle doit attendre que la nourriture se présente pour la filtrer et n'en garder que l'essentiel. Ici, on peut y voir le début du détachement. Elle ne force rien, laisse passer l'eau, le plancton et les marées. Elle est le témoin silencieux des cycles. Elle s'ouvre et se ferme avec ceux-ci, elle accepte que son chemin à elle se passe dans ce lieu précis, et elle apprend à faire le meilleur de son instant présent.

Pour se libérer des attentes, on doit apprendre à se détacher. Ici, je tiens à spécifier de quel détachement je parle. Certaines personnes croient à tort que le détachement signifie de fermer son cœur, de ne plus s'investir totalement et devenir froid. Pourtant, le vrai détachement permet tout le contraire. Quand on laisse tomber nos attentes et nos idées préconçues, on peut s'investir totalement dans l'instant. On peut profiter pleinement des moments partagés avec les gens aimés sans être déçus par des attentes qu'on aurait placées par rapport à la relation. Le détachement permet une légèreté d'être. C'est comme le nomade qui profite pleinement d'une soirée avec des amis qu'il aurait rencontrés, sachant qu'il ne les reverra peut-être jamais, à moins que le destin les fasse se recroiser de nouveau...
Le détachement se fait toujours par rapport au mental. Ce sont nos idées, nos croyances et nos conceptions qu'il faut laisser aller. Alors il ne reste que de la place pour la conscience de l'instant, rempli d'amour pour la vie et de joie.
Dans la toile, c'est le lama qui symbolise ce cadeau puissant. Ce bel animal de montagne marche lentement et patiemment. Il porte le poids qu'il doit traîner sans en faire tout un drame. Un pas à la fois est sa devise. Il connaît les hauts et les bas des chemins escarpés. Il avance en laissant le passé derrière lui. Et sa position en hauteur (les montagnes du Pérou par exemple) lui permet de voir le monde avec détachement. Il voit l'ensemble du chemin, mais sa conscience demeure dans l'instant présent. Il ne se presse pas vers son but. Il avance dans l'instant en faisant confiance au chemin. Et surtout, il sait que la fin du chemin annonce le début d'une nouvelle histoire. Il accepte les choses telles qu'elles sont et c'est pour cela qu'il a appris à aimer la vie.
Le Siddhi de cette clé est la célébration, représentée par le perroquet aux couleurs flamboyantes. Il n'y a pas de meilleur symbole que cet oiseau aux plumes colorées pour représenter cet état de conscience. C'est un oiseau qui resplendit par ses couleurs, mais il est très bruyant aussi. Il chante la vie, danse dans les airs et imite la diversité du monde vivant pour s'amuser. Il nous rappelle que chaque moment est une fête, pas seulement les débuts et les fins. La vie est une comédie cosmique à laquelle on peut participer en y ajoutant nos couleurs. Il est un rappel joyeux que tout est cyclique et que la mort n'est pas la fin mais plutôt le début d'une autre histoire. Il a compris la plaisanterie de ce que c'est d'être humain et il en rit de bon cœur.
Avec amour,





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